Devant les sénateurs, le plus haut gradé français a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour l'armée française de se "préparer à un choc d'ici trois ou quatre ans" face à la Russie.
Fabien Mandon à Paris, le 4 septembre 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Le plus haut gradé français, le général Fabien Mandon, s'est inquiété mercredi 5 novembre d'une "atmosphère sur le nucléaire préoccupante", alors que la Russie et les États-Unis rivalisent d'annonces sur des essais d'armement nucléaires. Le chef d'état-major des Armées pointe "un niveau de discours et d'agressivité (...) assez exceptionnel".
Devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense,Fabien Mandon a évoqué les tirs d'essai fin octobre par la Russie de la torpille Poséidon , "qui serait capable d'emporter une charge nucléaire" et du missile de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik .
"C'est un missile qui a volé plus d'une dizaine d'heures de manière continue (...) ça permet d'atteindre des distances extraordinaires. Et c'est quelque chose qui met en œuvre des technologies, notamment nucléaires (... ) des raisons de préoccuper la planète , puisqu'un cœur nucléaire qui vole dans une arme c'est absolument pas anodin", a estimé le général Mandon.
"Ne pas écarter" une attaque russe
"D'ailleurs, le président américain l'a bien noté puisque dans la foulée, il a annoncé la reprise, en tout cas, il a eu une expression qui laissait entendre que les États-Unis pourraient reprendre des essais nucléaires", a-t-il affirmé. "Donc, il y a quand même une atmosphère sur le nucléaire qui est préoccupante", selon lui, "on est dans un niveau de discours et d'agressivité dans les actes et les paroles qui est assez exceptionnel".
L'Iran a de son côté annoncé la reconstruction de ses installations nucléaires, détruites par les frappes israéliennes et américaines en juin, a-t-il également rappelé.
Devant les sénateurs, le plus haut gradé français a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour l'armée française de se "préparer à un choc d'ici trois ou quatre ans" face à la Russie.
Face à l'absence de "signe de la part de Moscou de volonté de négocier ou de s'arrêter", "le devoir pour un responsable militaire qui doit anticiper les choses, (est) de dire le scénario d'un nouvel épisode d'attaque russe sur notre continent ne peut pas être écarté et il faut s'y préparer ", a expliqué le général Mandon.
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